| TÉMOIGNAGE COLLABORATEUR

SEEPH 2024 : récit d’une collaboratrice

Dans le cadre de la Semaine Européenne pour l’Emploi des Personnes en situation de Handicap (SEEPH), nous avons souhaité donner la parole à l’une de nos collaboratrices.

Découvrez l’histoire, d’Aline, DRH chez Synetis.

Peux-tu te présenter en quelques mots et nous raconter comment ton handicap est devenu une partie de ton histoire ?

Je suis Aline Roy, DRH chez Synetis depuis septembre dernier et pour la semaine du handicap, il m’a semblé important de partager le mien, sans tabou.

Il y a plus de 10 ans, on m’a diagnostiqué une otospongiose bilatérale. Il s’agit d’une maladie, probablement génétique, touchant majoritairement les femmes, qui détruit les os de l’oreille interne et entraîne, entre autres,  une surdité progressive.

Aline Roy

Comment as-tu réussi à rebondir ?

Au moment où la maladie m’a été annoncée, je n’avais plus que 30% d’audition à droite, ce qui était très handicapant au quotidien, tant personnel que professionnel. Et sincèrement, j’avoue ne pas avoir très bien accepté ce diagnostic. 

Pour le digérer, j’ai fait le choix d’en parler ouvertement et notamment à mon entourage professionnel, pour qu’ils comprennent et que nous puissions nous adapter ensemble (choisir ma place dans une salle de réunion, prévenir qu’il est possible que je fasse répéter mon interlocuteur ou encore que je ne comprends pas si on me chuchote ou parle à voix basse, etc.) afin que cela ne soit en aucun cas un frein dans la collaboration. En parallèle, j’ai tenté un appareillage auditif et cela ne m’a pas convenu. J’ai finalement opté pour une opération d’implant qui m’a permis de récupérer 90% de mon audition à droite (même si l’opération n’a pas fonctionné à 100%, elle a été très bénéfique). Je mesure également bien entendu ma chance d’avoir recouvré quasiment la totalité de mon audition.

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Besoin de conseils pour sécuriser votre entreprise ?

En quoi les initiatives en interne, comme la sensibilisation des équipes ou les sessions de formation ont-elles eu un impact sur ton intégration et ton bien-être au travail ?

Je pense que j’étais comme la majorité, à penser que le handicap est avant tout visible. Partager mon expérience et vivre avec ce handicap en l’assumant totalement m’a permis de l’accepter dans sa globalité et n’a jamais été un frein dans ma carrière.

Quels conseils donnerais-tu à une personne en situation de handicap qui hésite à postuler en entreprise ou à effectuer une RQTH ?

Dans ce contexte, hésiter, c’est avoir honte.
Or, il n’y a vraiment aucune honte à être porteur d’un handicap, quel qu’il soit. Et bien souvent, nous sommes agréablement surpris de voir autant de bienveillance dans la sphère professionnelle dès lors qu’on explique et nomme les choses. Cela désamorce naturellement des situations d’incompréhension potentielle.

De plus, chez Synetis, nous avons des équipes RH dédiées et des prestataires qui peuvent accompagner chaque collaborateur dans leur parcours de RQTH.

Y-a-t-il une chose que tu aimerais que les gens comprennent mieux à propos des personnes en situation de handicap dans le cadre professionnel ?

Au-delà du fait qu’il est évidemment important de rappeler que 80% des handicaps sont invisibles et que nous serons sans doute tous confrontés un jour au handicap (dans notre entourage ou personnellement), je suis confiante car je perçois au sein de Synetis beaucoup d’entraide, de compréhension et d’écoute entre nos collaborateurs. Cela fait partie de notre ADN et nous pouvons en être fiers car cela facilite grandement l’intégration de tous.

Camille Jean-Baptiste
Chargée de communication