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Qu’est-ce qu’un scan de vulnérabilité et pourquoi est-il important pour votre entreprise ?
Les principales inquiétudes en sécurité informatique concernent les failles de sécurité. C’est le nerf de la cyber. Dans un environnement digital en constante évolution, il y a de nombreuses menaces informatiques à gérer. La gestion des vulnérabilités, via un outil essentiel au cœur de cette gestion, aide à repérer et à rectifier les vulnérabilités de sécurité avant qu’elles ne soient utilisées par des pirates informatiques. Il s’agit du scan de vulnérabilités.
Il y a deux questions à se poser. Que représente précisément un scan de vulnérabilité ? Et pourquoi est-il crucial pour votre entreprise ? Cet article met en lumière l’importance des scans de vulnérabilité réguliers et leur contribution à la diminution des risques de cyberattaques. Découvrez de quelle manière.
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Qu'est-ce qu'une vulnérabilité en sécurité informatique ?
Une vulnérabilité en informatique est une faiblesse ou un défaut, dans un système informatique. Elle peut servir de point d’entrée potentiel pour menacer la sécurité d’un réseau ou d’un appareil. Les failles de sécurité sont, dans la plupart des cas, causées soit par des erreurs de conception ou de programmation dans les logiciels, soit par une mauvaise configuration des systèmes ou des réseaux.
Quels sont les différents types de vulnérabilités ?
On peut distinguer plusieurs typologies de vulnérabilités dans le domaine de la cybersécurité : les erreurs de configuration, courantes, laissent les systèmes exposés aux attaques “par défaut”, les failles de sécurité applicatives, souvent dues à des défauts de conception ou des fonctionnalités mal sécurisées, créent des points d’entrée potentiels pour les cybercriminels via des injections de charges malveillantes.
Enfin, les vulnérabilités “métier” permettent d’abuser d’un fonctionnement imprévu dans la logique de l’application : contourner une étape de paiement, modifier le prix d’un achat, accéder à des informations sensibles etc.
De plus, il faut savoir tenir compte des vulnérabilités matérielles avant d’initier un scan de vulnérabilités. En guise d’illustration, les défauts de conception des puces peuvent introduire des faiblesses ou des vulnérabilités sur le système informatique, difficiles à corriger une fois le matériel déployé. S’ils ne sont pas correctement mis à jour ou sécurisés, les problèmes dit de firmware, liés au logiciel intégré au matériel, peuvent permettre d’exploiter des vulnérabilités.
Les failles “réseau” représentent une autre catégorie de vulnérabilités. Des ports ouverts non essentiels peuvent servir de points d’entrée aux attaquants, surtout s’ils ne sont pas correctement administrés ou fermés. L’emploi de protocoles non sécurisés peut aussi mettre en péril et compromettre la confidentialité et l’intégrité des données transmises sur le réseau.
Enfin, les humains sont souvent considérés comme le « maillon faible » de la cybersécurité. Le manque de formation ou de sensibilisation sont des problèmes récurrents, autant de facteurs qui peuvent conduire les collaborateurs à prendre des décisions qui compromettent, involontairement, la sécurité de l’entreprise. Les erreurs d’utilisation, le choix de mots de passe faibles, mènent à des phishing, vishing et autres techniques d’ingénierie sociale.
La gestion des vulnérabilités nécessite plus qu’une simple analyse de risque. Elle demande une approche de cybersécurité holistique. En combinant solutions techniques, politiques de sécurité robustes et formation continue des employés, il s’agit là de la meilleure clé pour se défendre des cybermenaces. L’objectif : réduire efficacement les risques de sécurité liés à ces différentes vulnérabilités.
Toutefois, certaines vulnérabilités représentent de plus grands risques et sont plus critiques que d’autres. Les vulnérabilités “zero-day”, par exemple, sont particulièrement dangereuses car elles sont inconnues du public et non corrigées par les éditeurs, laissant une porte d’entrée à des attaquants.
Comprendre les critères de classification d'une vulnérabilité
Une vulnérabilité doit être classée, classifiée et documentée. Selon différents critères, on peut déterminer du niveau global de dangerosité d’une vulnérabilité ; et donc d’une potentielle menace. Parmi ces critères, il y a la sévérité, l’exploitabilité, l’impact métier, la disponibilité des correctifs, et le niveau d’exposition.
1) Sévérité
La gravité, ou la sévérité, évalue l’impact potentiel si la vulnérabilité était exploitée. On utilise souvent le score CVSS qui en note la gravité sur une échelle de 1 à 10. Ce score, la CVSS (Common Vulnerability Scorin System) permet de classifier une vulnérabilité, et est disponible sur le site officiel du NIST (National Institute of Standards and Technology). Pour connaître le score CVSS d’une vulnérabilité, il suffit d’en renseigner le numéro d’identification (CVE-…).
Elles sont classées comme s’en suit :
- Faible (0.1 – 3.9)
- Moyenne (4.0 – 6.9)
- Elevée (7.0 – 8.9)
- Critique (9.0 – 10.0)
2) Exploitabilité
L’exploitabilité mesure la facilité avec laquelle une vulnérabilité peut être utilisée par un attaquant. Ce critère, l’exploitabilité, prend en compte des facteurs tels que la complexité de l’attaque, les privilèges requis pour l’exploiter et l’interaction de l’utilisateur nécessaire. Pour faire simple, une vulnérabilité fortement exploitable peut l’être à distance, et sans authentification. Tandis qu’une vulnérabilité à faible exploitabilité demande un accès physique au système informatique ou des privilèges élevés.
3) Disponibilité des correctifs
Le troisième critère vise à vérifier si un correctif existe et est déployable pour ladite faille de sécurité. Le fait de ne pas résoudre le problème aggrave la vulnérabilité de sécurité, car cela prolonge l’exposition – quatrième critère – du système. A l’inverse, une solution de patch disponible peut résoudre le problème rapidement. En revanche, elle doit être testée et déployée intelligemment pour éviter les perturbations des services en fonctionnement normal.
4) Nature de l'attaque et niveau d'exposition
Cette classification inclut des cas tels que les débordements de tampon, les injections de code, les élévations de privilèges ou encore les contournements d’authentification. Chaque type de vulnérabilité présente ses propres particularités et risques. Pour l’illustrer, une faille comme l’injection SQL exigera des mesures de sécurité différentes de celles nécessaires pour empêcher une vulnérabilité de type “buffer overflow”.
Différents facteurs sont pris en compte, tels que l’exposition du composant vulnérable (exposition en ligne ou présence dans un réseau interne), le nombre de systèmes affectés, et la fréquence d’utilisation de ce même composant. Une vulnérabilité sur un serveur web accessible sera plus vulnérable que sur un système isolé.
Pourquoi un scan de vulnérabilité est important pour votre entreprise ?
Détection précoce des failles informatiques
Toutes les 39 secondes, une cyberattaque se produit. Une statistique effrayante, surtout lorsque l’on sait que la plupart résulte d’erreurs humaines et de techniques d’ingénierie sociale réussies. L’autre majorité correspond aux vulnérabilités logicielles. L’intérêt de réaliser un scan de vulnérabilité dans votre organisation est le suivant : prévenir plutôt que guérir.
Au lieu de réagir à une attaque déjà exécutée, vous pouvez l’anticiper et neutraliser les menaces potentielles en mettant en place des scans réguliers. Cette méthode, non seulement plus efficace, est aussi plus économique sur le long terme. Le scan permet de prioriser vos efforts de sécurité en vous concentrant sur les vulnérabilités les plus critiques qui seront à remédier en premier lieu.
Réaliser des économies
La sécurité est un investissement, en aucun cas une dépense. Une cyberattaque coûte en moyenne 59 000 euros. En repérant et en corrigeant les failles avant qu’elles ne soient exploitées, vous évitez de potentiels coûts exorbitants liés aux cyberattaques.
En remédiant aux failles avant qu’elles ne soient exploitées, votre entreprise protège à la fois ses actifs financiers, mais aussi sa réputation et la confiance de ses clients. Les dommages causés à l’image de marque et la perte de confiance des clients suite à une cyberattaque peuvent avoir des répercussions financières à long terme bien plus importantes que le coût initial de l’attaque.
De plus, les scans de vulnérabilité favorisent une optimisation des dépenses en sécurité. Au lieu d’investir aveuglément dans des solutions de sécurité coûteuses, les entreprises peuvent cibler leurs investissements sur les domaines présentant le plus grand risque.
Comment fonctionne un scan de vulnérabilité ?
Un scan de vulnérabilité est un processus automatisé qui analyse les systèmes informatiques, les réseaux et les applications pour en identifier les faiblesses de sécurité potentielles. Il utilise des outils spécialisés pour détecter les vulnérabilités connues, les configurations incorrectes et les failles de sécurité qui pourraient être exploitées par des cybercriminels. Grâce à des outils spécialisés, le scan de vulnérabilités peut détecter la présence, ou l’absence, de vulnérabilités dans un SI.
Découverte et cartographie
Le scanner doit établir une cartographie complète de l’environnement à analyser. En envoyant des requêtes ICMP, ARP ou TCP pour déterminer quels systèmes sont en ligne et lesquels répondent, le scanner identifie les cibles actives. Puis, une fois les cibles identifiées, il effectue un balayage des ports TCP et UDP pour déterminer lesquels sont ouverts et accessibles. Pour tous ceux qui sont ouverts, le scanner tente d’identifier le protocole qui y tourne (SSH, HTTP, etc.), ainsi que sa version.
Détection des vulnérabilités
Une fois l’environnement cartographié, le scanner passe à la phase de détection des vulnérabilités. Il compare les informations de sa base de données de vulnérabilités connues. Il envoie des requêtes spécifiques pour tester la présence de vulnérabilités connues. Ces tests peuvent inclure des tentatives d’exploitation sans danger pour confirmer la présence de la faille.
En fonction des services et versions détectés, le scanner choisit les modules de test appropriés à exécuter. Ces tests actifs donnent au scan la possibilité de vérifier les différents paramètres de configuration des systèmes et services.
Il peut confirmer et dire quelles ont été les mauvaises pratiques de configuration ou les réglages non sécurisés. Certains scanners avancés peuvent même détecter des failles nouvelles en utilisant des techniques d’analyse comportementale.
Analyse et rapport
Enfin, le scanner entame la phase finale de son travail. Pendant cette dernière phase de travail, le scanner traite et analyse les données. Les vulnérabilités détectées par le scan sont classées selon leur niveau de criticité, habituellement basé sur le score CVSS – évoqué plus haut dans l’article.
Des rapports détaillés sont ensuite générés avec une liste exhaustive des vulnérabilités, leurs descriptions techniques, et surtout des recommandations pour les corriger.
Pour chaque vulnérabilité identifiée, le scanner suggère des solutions correctives précises. Qu’il s’agisse de l’application d’un correctif, d’une mise à jour, de la modification d’une configuration ou d’un paramètre, ou de la mise en place des mesures de protection et d’atténuation adéquates. Enfin, les résultats sont archivés pour permettre un suivi dans le temps et avoir une vue d’ensemble sur l’évolution de la posture de cybersécurité de l’organisation.
Un scan de vulnérabilité est un outil à ne pas négliger dans une stratégie de cybersécurité. Pour votre entreprise, il vous garantit une meilleure posture de sécurité à moindre coûts, et une amélioration continue de votre sécurité informatique. Nous vous recommandons de faire appel à des experts reconnus, disponibles pour vous accompagner dans cette démarche.
Equipe Audit – Synetis