C’est fin 2010 que Leroy-Merlin a lancé les premières études visant à virtualiser ses postes de travail. Un projet qui s’inscrit dans une démarche globale de «centralisation de l’infrastructure IT de nos magasins,» explique Thibault Lehoucq, chef de projet. Historiquement, précise-t-il, les postes de travail dans les points de vente de l’enseigne «étaient partagés. Un utilisateur ouvrait une session Windows le matin et celle-ci restait ouverte toute la journée.» Une approche qui interdisait toute forme de personnalisation et pouvait poser des problèmes de confidentialité, souligne-t-il.

Le SSO pour renforcer l’adhésion

En virtualisant, «nous apportons des sessions de travail personnalisées avec ouverture de session par badge. Et un même utilisateur peut se déconnecter/connecter sur n’importe quel poste sans perdre son travail.» Un vrai confort, renforcé par le SSO, qui permet à un utilisateur de s’identifier une fois pour toutes à l’ouverture de session, sans recommencer au lancement de chaque application métier : «nous l’avons intégré au projet dès le départ pour favoriser l’adhésion et éviter le rejet. Historiquement, chaque utilisateur pouvait saisir jusqu’à 30 fois par jour son mot de passe. Avec le SSO, il gagne en temps et en confort.» Pour parvenir à ses fins, Leroy-Merlin a donc ajouté à son environnement Citrix XenDesktop la solution de SSO du français Ilex, ainsi que la solution de personnalisation de l’environnement utilisateur Vuem de Norskale. Cette dernière permet notamment de gérer «les connexions des lecteurs réseau et les raccourcis vers les applicatifs. Et l’on gagne en rapidité à l’ouverture de session,» explique Tibault Lehoucq, tout en précisant que l’environnement utilisateur est personnalisé en fonction de la mission de l’utilisateur en magasin, à partir d’une image système unique pour tous.

Réduire les coûts de maintenance

La centralisation de l’infrastructure doit aussi permettre à Leroy-Merlin de réduire les coûts de maintenance liés aux postes de travail : «le recours au help-desk est réduit. Et partant d’une seule configuration, la gestion des mises à jour est simplifiée. Les magasins réalisent aussi des économies du fait du passage de postes lourds à des clients légers, dont la durée de vie est plus longue.» Au total, il estime pouvoir diviser par deux le coût associé aux postes de travail.
Mais la virtualisation des postes de travail permettra aussi à l’enseigne de gagner en flexibilité et de penser à des évolutions métiers. Thibault Lehoucq explique ainsi que des études sont en cours sur le paiement directement en point de conseil, ou encore sur le déplacement à domicile de conseillers pour, par exemple, préparer un projet de cuisine directement chez un prospect.

De nombreux défis

Actuellement, trente magasins Leroy-Merlin sont déjà passés au poste de travail virtualisé. L’objectif est d’achever le déploiement à l’horizon fin 2014. Mais un tel projet ne va pas sans difficultés. En particulier, Thibault Lehoucq relève «les nombreuses couches technologiques impliquées, tant en termes d’infrastructure que de logiciels». Pour aboutir, un tel projet nécessite donc «beaucoup de compétences différentes et décloisonnées». Et concrètement, «parvenir à une infrastructure stabilisée prend du temps». Une période de stabilisation qu’il qualifie de «plutôt longue», sans entrer dans le détail. Et puis la faisabilité d’un tel projet nécessite une connectivité de qualité. de se côté, Leroy-Merlin s’était organisé à l’avance en lançant peu avant un projet de raccordement de ses magasins à ses centres de calcul par fibre optique, avec liens de secours en SDSL.

 

Source: Le Mag IT