BYOD ou COPE : un dilemme pour la DSI ?
D’un côté, le BYOD propose de laisser les terminaux personnels pénétrer dans le système d’information de l’entreprise. PC portables, smartphones ou tablettes des utilisateurs peuvent se connecter, télécharger des données, bref, interagir avec le SI.
Pourquoi un tel engouement ? D’une part parce que le coût du terminal est supporté par l’employé. Libre à l’employeur de lui fournir une enveloppe prenant en charge tout ou partie du montant du terminal. Cependant, les aspects juridiques et de gestion des ressources humaines de la mise en place des politiques de BYOD impliquent des investissements qu’il est aujourd’hui difficile d’évaluer. Voir une réduction du TCO dans cet aspect est donc illusoire.
Conserver la logique du terminal fourni par l’entreprise
Mais l’arrivée des terminaux personnels dans l’entreprise permet aussi à la DSI de suivre l’évolution rapide des usages et des outils mobiles grand public. Un excellent outil de veille en somme, qui permet ensuite de s’approprier les meilleures pratiques et les meilleurs usages concernant la mobilité.
Face au BYOD, se dresse désormais un autre concept, qui propose lui à la DSI de conserver une prise sur le parc d’appareils mobiles des employés qui se connectent au SI.
Baptisée “COPE”, pour Corporate owned – personally enabled, il prend le contrepied du BYOD en promettant que l’utilisateur pourra en toute sécurité pour l’entreprise et pour lui-même utiliser un terminal de l’entreprise pour un usage personnel et professionnel. Certains assurent que 70% des grands comptes dans le monde utiliseront cette politique dans les trois années à venir.
Vers un usage hybride, en fonction des profils ?
Côté DSI, le COPE garantit pleinement la maîtrise de la plateforme mobile ; ce qui devait être négocier dans le cas du BYOD. Côté utilisateur, si la DSI assure un rôle de contrôle du patrimoine applicatif et informationnel, de l’entreprise sur le périphérique, liberté peut être laissée ensuite pour installer des applications « autres », certifiées toutefois par la DSI sur la dimension sécurité.
Alors, COPE ou BYOD ? L’idée est de laisser la possibilité aux DSI de s’approprier l’un ou l’autre des modes de fonctionnement, voire pourquoi pas les deux en fonction des publics de l’entreprise, et de leurs exigences ; des solutions hybrides émergent sur le marché. Dans ce cadre, le DSI peut proposer ainsi des magasins d’applications « privés », sécurisés, et dont le périmètre est défini par ses soins.
Source: ZD NET